Forts de Pentimele

Les Fortini di Pentimele, anciennes fortifications militaires, sont placées en position panoramique sur la ville de Reggio de Calabre et dominantes sur le Détroit de Messine.

Ils se dressent sur la colline de Pentimele et pour y accéder il faut traverser une ruelle étroite. En 1860, avec l’Unité d’Italie, les fonctions militaires sont confiées à un système de fortifications attesté sur la première ligne de collines de la rive orientale du détroit. On pensa donc de construire les forts de Capo d’Armi, la batterie de Punta Pellaro, les forts collinaires d’Arghillà, les fortifications des Plans de Matiniti et de Pentimele, qui avec leurs architectures camouflées, auraient assuré la défense, jusqu’à la seconde guerre mondiale. En particulier, les fortins de Pentimele furent construits vers 1896, comme il ressort d’un document présent aux Archives d’État de Reggio de Calabre.

Le site, après avoir été dégradé pendant des années, a récemment fait l’objet d’un processus de restauration et de requalification.

Les deux forts de Pentimele, identiques sous toutes leurs formes, distincts des noms Batterie Pentimele nord Fortino Nord et Batterie Pellizzeri Fortino Sud, sont construits avec des pierres naturelles et des briques qui encadrent également les fenêtres et les sommets du mur d’enceinte. Le fortin présente également un pont-levis et a à son entrée deux colonnes revêtues de calcaire grès, également utilisé pour l’écoulement des eaux. En entrant il y a sur la gauche quatre citernes utilisées pour la collecte de l’eau, toujours vers la gauche il y avait des logements équipés de bain et d’écurie pour les officiers. Sur les côtés se trouvaient les dortoirs des soldats et à l’endroit le plus intérieur, deux pièces de chaque côté utilisées pour le dépôt des armes. Dans le plafond il y a deux trous qui permettaient le passage des armes à l’étage supérieur, où était placé un compartiment qui servait de dépôt. En entrant dans le fortin, sur le côté droit par contre, nous trouvons un escalier qui mène dans un local sous la zone d’entrée, d’où on opérait l’ouverture du pont-levis, dans le fortin Sud cette partie a été détruite.

Les stands de droite sont utilisés comme écuries et pendant la Seconde Guerre mondiale, ils sont transformés en dortoirs. Toujours sur la droite il y a une tour à deux étages, dans l’étage inférieur étaient jetés les prisonniers il n’y a pas d’escalier et surveillé de l’étage supérieur. Sur la droite et sur la gauche, nous trouvons deux longs couloirs peu éclairés de plan rectangulaire, créés exprès pour induire en erreur, l’éventuel ennemi qui y accédait pendant une poursuite et qui, ne sachant pas le lieu, finirait contre un mur.

Le long du mur des deux couloirs intérieurs il y a deux petites fenêtres d’où on pouvait contrôler l’extérieur du fort en se rendant compte d’une éventuelle irruption ennemie. La zone centrale des forts est constituée de quatre rampes, d’où étaient transportés les canons et placés dans deux fosses circulaires peu profondes. Au centre de l’étage supérieur se trouvait le dépôt de matériel d’artillerie et pour l’entretien des canons.

À l’intérieur des fortins, il y aurait deux passages secrets, l’un menant des fortins au port et l’autre des fortins au château aragonais. Les deux passages secrets se trouveraient au bout des deux longs couloirs intérieurs, où se trouveraient des trappes cachées.

Il est très probable, selon des hypothèses récentes faites par divers chercheurs locaux, qu’il y ait un seul accès ou trappe reliant les deux forts.

 

Les phases de la restructuration restaurative, commencées à Janvier 2016, ont été précédées d’un attentif parcours pour la qualification des produits à utiliser. Pour le Fortin Sud ont été sélectionnés les produits Grigolin de la ligne Palladio et, pour les consolidations, les prémelangé bétons structurels